Conférence sur l'expérience digitale chez Canal Plus (UX UI)

Conférence sur l’expérience digitale chez Canal Plus (UX UI)

Au niveau -1 du palais de Tokyo, vous pouvez voir en ce moment une exposition dédiée au 30 ans de CanalPlus. L’idée est d’y mettre en avant le capital créatif de la chaîne. C’est dans ce cadre que j’ai assisté à la conférence « l’expérience digitale Canal + » où sont intervenus Jacques-Edouard Sabatier (directeur des projets digitaux), Alexia Dupre-Doan (graphiste) et Marwane Mazloum (UX designer). A l’occasion de ce workshop, les 3 intervenants nous ont expliqué comment Canal + travaillait sur les questions de design, d’interface utilisateur, d’expérience utilisateur, d’émotion et de désir.

Scène de la conférence "l'expérience digitale Canal +" au palais de Tokyo

Scène de la conférence « l’expérience digitale Canal + » au palais de Tokyo

Travaillant moi même sur la partie Interface Utilisateur dans le processus de design Web, j’étais curieuse de voir comment la chaîne Canal Plus, historiquement pionnière en matière de design, appliquait les principes d’UI et d’UX design à ses interfaces.

Le design c’est la forme associée au concept

On parle constamment de design pour une nombre incalculables de désignations différentes. Il existe le design d’objet, le design culinaire, le design textile, le design d’espace, etc. Celui qui nous intéresse ici c’est le design Web qui comprend deux sous-matières : le design d’Interface et le design d’Expérience. Pour commencer, nous avons donc eu droit à un rappel sur ce qui relève du champ de l’UI (Interface Utilisateurs) et de l’UX (Experience Utilisateurs) à travers ce schéma très parlant que je vous ai retranscrit à ma façon.

Définition de l'UI et de l'UX (étant entendu que la réflexion de l'UX intervient avant la production de l'UI puisque la forme dépend de la fonction ;) )

Définition de l’UI et de l’UX (étant entendu que la réflexion de l’UX intervient avant la production de l’UI puisque la forme dépend de la fonction 😉 )

Au cours de la conférence, on nous a rappelé quelques uns des éléments clés d’un design Web réussi :

– L’affordance, principe selon lequel la forme d’un objet indique comment l’utiliser (exemples : les boutons, interrupteurs, etc.),
– Le jeu sur l’imaginaire collectif (ex : un pictogramme représentant une disquette signifiera « enregistrement » pour tous, malgré le fait que les disquettes n’existent plus depuis longtemps),
– L’empathie qui consiste à savoir adapter le contenu en fonction de l’utilisateur pour améliorer son expérience et la faire concorder au mieux avec ses attentes à un instant T (chez Canal, cela consiste notamment à proposer des contenus documentaires en début de semaine, et des contenus plus ludiques en fin de semaine où l’utilisateur est plus fatigué),
– Les « feed-back« , retours d’actions essentiels pour acter une manipulation faite par l’utilisateur (ex : un changement de couleur après un clic sur un bouton),
– L’émotion, destinée à donner envie à l’utilisateur de revenir, avec des pages basées sur l’humour et la dédramatisation (ex : page 404), ou grâce à l’anthropomorphisme qui consiste à donner des comportements humains à des éléments d’interfaces (ex : les icons qui tremblent de peur sur l’écran d’un iPhone lorsque vous voulez en supprimer un).

Fabriquer le désir

Cette partie de la conférence était passionnante ! Le concept de design addictif était un sujet que je connaissais peu. Cela explique en vérité beaucoup de comportements que nous avons tous en tant que consommateurs d’interfaces, qu’elles relèvent de réseaux sociaux (Facebook) ou de jeux en ligne (Candy Crush). Le design addictif se compose de 4 temps :
– Le déclencheur,
– L’action,
– La récompense aléatoire,
– L’engagement.

Ce schéma répété en boucle créera des habitudes et donc une addiction.

Cas pratique : Si on l’applique ce principe à un cas réel, ce pourrait être l’histoire d’une personne qui s’ennuie (le déclencheur). Elle va alors aller sur Facebook voir ce qu’il sur sa « timeline » (action). Elle remarquera alors que l’un de ses contacts a « liké » un de ses posts ce qui relève de la reconnaissance sociale (récompense aléatoire) ce qui l’encouragera à liker à son tour une publication de ce même contact (engagement).

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