Keith Haring, The Political line, au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris

Je vous avais concocté précédemment une liste d’expositions artistiques à ne pas rater sur Paris ce printemps où j’avais toutefois omis de parler de l’exposition de Keith Haring au Musée d’Art Moderne. Voici donc un article pour rattraper cet oubli, puisque je suis allée la visiter ce WE !

Le street art de Keith Haring mis à l’honneur

C’est la première fois que j’allais voir une rétrospective uniquement consacrée à cette figure de proue du street-art. Je n’ai pas été déçue. L’exposition est très dense et met en scène de très nombreuses pièces. Prévoyez minimum deux heures pour profiter pleinement de la richesse des œuvres exposées.

Affiche de l’exposition Keith Haring « The Political Line » au Musée d’Art Moderne

Vous y découvrirez un bon résumé du langage sémantique visuel utilisé par Keith Haring et composé de différentes figures : chien, bébé rayonnant, soucoupe volante, atome, personnages sans figure, etc. Il les associe au grès des messages qu’il souhaite faire passer auprès du public, la plupart du temps dans le contexte d’un lieu public (ce qui lui aura valu plusieurs arrestations).

Zoom sur un détail d’une bache peinte par Keith Haring

Keith Haring ou l’art de contester

En effet, Keith Haring est très engagé sur plusieurs sujets qui lui tiennent à cœur :
– lutte contre le capitalisme et la société de consommation,
– lutte contre la destruction de l’environnement,
– lutte contre une religion trop directive,
– lutte contre le racisme,
– lutte contre le SIDA et les drogues.
Lorsqu’il le pensait nécessaire, il n’hésitait pas à imprimer à ses propres frais des affiches et à les distribuer lui-même pour faire passer le message.

Exemple d’une œuvre traitant le sujet de la lutte contre la société de consommation et du capitalisme

Critique d’une société qui adore un leader au détriment de la préservation et de l’expression de son individualité

critique d’une Église qui contrôle tout et qui diffuse un message faussée

Le spermatozoïde « démoniaque » emblème de la lutte contre le sida de Keith Haring

Pour cet artiste, hors de question de peindre sur une toile. Les supports qu’il privilégiait sont les bâches,  les panneaux publicitaires, les murs, les objets en tout genre, etc. Il avait d’ailleurs monté une « factory » destinée à reproduire ses dessins sur différents supports commercialisables. Si Keith Haring était encore de ce monde, nul doute qu’il aurait encore (voir davantage) ce succès phénoménal qui a rythmé sa carrière et qui ne faiblit pas.

Informations Pratiques :
Site web du Musée d’Art Moderne de Paris : http://www.mam.paris.fr/
Musée d’Art Moderne, 11 avenue du Président Wilson – 75116 Paris
Tél : 01 53 67 40 00
Exposition jusqu’au 18 août 2013
Tarif : 11€ plein tarif et 8€ en demi-tarif (moins de 26 ans).

Le musée d’Art Moderne de la Ville de Paris : des billets coupe-file factices!  Une mauvaise gestion des entrées pénalisante pour le visiteur qui se sent floué !

Je tiens ici à attirer votre attention sur la très mauvaise gestion des entrées de visiteurs par le musée d’Art Moderne de Paris et son personnel. En effet, malgré un billet acheté sur Internet avec une heure d’entrée indiquée (en l’occurrence 16h dans mon cas) j’ai du attendre une vingtaine de minutes avant de pouvoir entrer et il y avait encore du monde derrière moi qui a du patienter malgré un billet portant la même heure. Autant pour la ponctualité ! Quand on achète un billet coupe-file, ce n’est clairement pas pour attendre !
Sachant que le musée ferme ses porte à 17h45 et que 2 bonnes heures sont nécessaires pour parcourir l’exposition correctement (même sans audioguide), je trouve cette mauvaise gestion vraiment inadmissible et pénalisante pour le visiteur ! Résultat, je n’ai pas eu le temps de tout voir !
C’est à ma connaissance, le Musée d’Art Moderne est le seul musée parisien doté d’un système d’achat online de billets coupe-file qui fait preuve d’une telle ingérence. A bon entendeur …

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