Bâtir des personas UX : 3 conseils pour s'améliorer

Bâtir des personas UX : 3 conseils pour s’améliorer

J’ai travaillé sur de nombreux projets où les clients disaient connaître leurs utilisateurs. C’est le postulat de la majorité d’entres eux. Malheureusement, il y a un pas conséquent entre le fait de croire connaitre ses utilisateurs et le fait de réellement maîtriser leurs attentes et les raisons qui guident leurs choix.

Les personas sont des outils précieux en conception s’ils sont faits correctement. Je vous propose donc d’aborder les 3 difficultés majeures auxquelles j’ai été confrontée en tant qu’UX designer durant la phase de mise au point de personas.

Se baser sur les similitudes de comportements plutôt que sur les différences typologiques

Il est tentant de bâtir des personas en se basant sur les différences typologiques (âge, genre, profession, etc.). Or ce n’est pas tant sur ces critères que nous devrions baser notre travail que sur les raisons qui motivent tel ou tel comportement. Paul Adams (Product designer chez Intercom) argumentait récemment cette préconisation sur la question dans cet article que je vous conseille.

Nommer les personas par des qualificatifs macro et pas par des prénoms

Par ailleurs, il est courant de voir des personas qualifiées par des prénoms, un âge précis, etc. Je ne suis pas partisane d’une telle précision (prénom et sexe en particulier), qui nous fait rentrer, à mon sens, dans une dimension anecdotique, même si pour certains, cela permet de construire de l’empathie envers les utilisateurs. J’ai récemment travaillé sur un projet où l’un des profils utilisateurs concernait les individus fraîchement arrivés dans une ville. Plutôt que de nommer mon persona « Paul, étudiant 22 ans », j’ai préféré le nommer comme suit : «  Le nouvel arrivant » qui peut englober l’étudiant, le touriste, etc.. C’est moins arbitraire qu’un prénom et ça fait sens pour tout le monde sans effort particulier de mémoire.

De plus, une typologie de personnes peut se retrouver dans plusieurs personas car une personne n’est pas figée dans une seule attente/motivation, cela évolue en fonction du contexte et des situations. Cet article d’Alan Klement et son étude de cas sur l’acheteur de chaussure illustre particulièrement bien ce point. Il faut donc rester suffisamment macro pour rendre permissive la projection d’une personne dans plusieurs personas, ce qui me semble incompatible avec l’utilisation de prénom et d’âge précis.

Persona type avec de la datavisualisation, peu de paragraphes de textes, des citations et des parcours d'expérience

Persona type avec de la datavisualisation, peu de paragraphes de textes, des citations et des parcours d’expérience – Photo © La Veilleuse Graphique

Baser ses personas sur un travail de recherches utilisateurs

Beaucoup de personas sont conçus à partir de rien. Littéralement. Très peu de clients ou même d’agences font l’effort de mettre en place un processus de recherche utilisateurs pour apprendre à mieux les connaître (focus groupe, interviews, etc.). Ce travail, pas forcément chronophage, est pourtant primordial pour recueillir des informations authentiques qui ne seront pas biaisées par nos à priori.

 

Cet article pourrait être complété par de nombreuses autres recommandations, mais cela fera probablement l’objet d’un article supplémentaire. En attendant, n’hésitez pas à partager en commentaire vos propres retours d’expérience !

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