Le graffeur Alber fait briller le street art bordelais

Le graffeur Alber fait briller le street art bordelais

La ville de Bordeaux possède un passé industriel et militaire qui a laissé quelques friches. Loin de s’en cacher, la ville a choisi d’assumer cette caractéristique urbaine en ré-affectant ces anciens hangars, entres autres, à des fins culturelles. L’espace Darwin, rive droite de Bordeaux, en est un exemple réussi. Ses façades et ses toitures métalliques à ciel ouvert en font également un des lieux de prédilection du street art bordelais.

C’est au détour de ces murs que j’ai découvert les superbes fresques d’Alber. Sa manière de déconstruire les visages n’est pas sans me rappeler le cubisme avec un registre formel moins anguleux. Mais qui de mieux placer que l’artiste lui-même pour définir son travail ? J’ai donc contacté Alber pour un jeu de question/réponse auquel il a bien voulu se prêter :

Alber, quel a été ton premier contact avec le street art ? Comment es-tu « tombé dans le bain » en somme ?

Je pense que c’est l’envie de dessiner depuis très jeune et l’influence de la musique Rap que j’écoutais déjà à l’âge de 10 ans. Mon dessin « classique » s’est transformé en graffiti par la musique que j’écoutais et par le coté rebelle et interdit de la discipline qui m’attirait. C’est aussi grâce à une rencontre au collège que j’ai découvert les tags et les magazines hiphop de l’époque comme le magazine RADIKAL où l’on pouvait retrouver quelques pages graffitis. C’est à partir de ce moment là vers 1998 que ma passion a commencé.

Comment décrirais-tu ton travail ? Qu’est-ce-qui constitue ton style graphique ?

Dans un première temps mon travail est de constituer un visage à partir de traits et de formes qui s’enchaînent. L’expression du visage n’est jamais défini à l’avance, c’est le résultat d’un assemblage de formes qui me plait. Ensuite mon travail est basé sur les couleurs qui viennent remplir ces formes. Je me base souvent sur 4 gammes de camaïeux de couleurs, ça me permet de donner du volume à mon personnage et de mettre en lumière certaine parties. L’évolution de mon style s’est fait par l’influence de certains graffeurs ou illustrateur assez contemporain, il n’y a pas de référence au cubisme en particulier, en tout cas ce n’est pas voulu.

Pourrais-tu nous citer 3 artistes street art que tu admires particulièrement et nous indiquer 1 lieu bordelais où admirer les plus beaux graffitis ?

Zoo project (rip),  Aryz et Sozyone. Le lieu le plus connu reste Darwin pour moi. C’est un lieu de passage pour beaucoup de Français et d’étrangers qui cherchent à peindre tranquillement. Après il y a la rue.

Mais pour bien s’imprégner de son style, rien de mieux que des images. En voici un échantillon :

Credit photo : @ibn2o #alber #graffiti #graffitiart #bordeaux #bordeauxmaville #caserneniel #darwin

Une photo publiée par Alber V.time´s (@alberoner) le

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Je vous laisse admirer sa méthode de travail dans cette vidéo. Vous y observerez qu’il débute par un dessin sur papier qu’il reproduit sur le mur avec une bombe de peinture blanche, avant de poser des plages de valeurs grises pour indiquer les volumes. Vient ensuite la phase colorée. C’est passionnant à regarder :

Le mieux est encore de déambuler dans les rues pour aller à la rencontre de ses fresques et les voir de vos yeux. N’hésitez pas à suivre ses réseaux sociaux qui vous donneront des indications sur les lieux où vous rendre.

Infos pratiques :
Instagram : https://www.instagram.com/alberoner/
Facebookhttps://www.facebook.com/alber.artiste

 

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