L'exposition Tim Burton à la cinémathèque

L’exposition Tim Burton à la cinémathèque

Exposition Tim Burton

Exposition Tim Burton

Ca a été annoncé, médiatisé et crié sur tous les toits : l’exposition Tim Burton est enfin arrivée en France! Une fois passée la première vague d’engouement pour l’événement (inauguré il y a tout juste un mois), j’ai enfin pu parcourir cette exposition dans des conditions exceptionnelles grâce à des places gagnées sur Paris.fr pour assister à une visite privée accompagnée d’un guide. Étant une grande fan de ce réalisateur, j’ai été surprise d’en apprendre autant sur lui. Je vous propose donc un petit compte rendu de mes découvertes.

L’époque Disney burtonnienne

J’étais bien loin de m’imaginer que Tim Burton avait pu un jour fouler les plateaux Disney, lui qui a bati un style et un univers tellement éloigné des romances et des contes de fées. Pourtant, c’est bien la réalité. Après avoir terminé ses études à l’école d’art de Californie, Tim Burton travaille quelques temps sur le film « Rox et Rookie » et poursuivra ensuite sur « Taram et le chaudron magique ». L’expérience vécue dans ces studios aura eu le mérite d’indiquer à Tim Burton la voie à ne pas suivre! En effet, son univers décalé était déjà présent chez le réalisateur à cette époque et l’intégralité des dessins qu’il produisit pour « Taram et le chaudron magique » furent refusés par la production à cause de leur caractère effrayant.

Dessin de monstres pour "Taram et le Chaudron magique" par Tim Burton pour Disney

Dessin de monstres pour "Taram et le Chaudron magique" par Tim Burton pour Disney

Son attachement aux techniques traditionnelles d’animation et son refus de la synthèse

Tim Burton a toujours été très attaché à la dimension manuelle et très « bricolées » de ses films. Cela se voit particulièrement bien dans ses premiers cours métrages qu’il réalisera par ailleurs dans un garage. Cet amour pour l’animation « à la main » – que ce soit par le biais du dessin ou de la technique du stop motion – guidera la majorité de ses travaux. J’ai découvert à cette occasion plusieurs courts métrages qui valent le détour. Ci-dessous, son premier court métrage « Vincent » réalisé en 1982 :

A noté qu’au moment de la réalisation du film « Mars Attack » la production Warner fera revoir le budget à la baisse et contraindra notamment Tim Burton a abandonné le stop motion au profit des effets de synthèse. Ça ne l’aura pas empêché de faire ses essais de son coté dont quelques extraits croustillants sont exposés à la Cinémathèque.

Une habitude de l’auto-portrait

Un jeune garçon maigre, aux cheveux hirsutes et à la peau bleuté : ça vous dit quelque chose? Si oui c’est normal, on retrouve cette figure dans beaucoup de ses films et notamment dans « Edouard aux mains d’argent » (le personnage principal), « Les noces funèbres » (le fiancé) et même dans « Vincent » que vous venez de voir précédemment.

Tous ces personnages sont en fait des auto-portraits de Tim Burton lui-même! On peut dire qu’il a une vision pour le moins torturée de sa propre personne qu’on perçoit comme un jeune garçon maigrichon mal coiffé et associal qui préfère la compagnie des monstres à celle d’amis normaux.

 

Affiche de l'exposition - © Cinémathèque

Affiche de l'exposition - © Cinémathèque

J’arrête là mon compte-rendu et vous encourage à vous déplacer pour visiter vous-même l’exposition qui vaut le détour. De nombreuses pièces y sont présentées : sculptures, dessins, peintures, films, costumes de films, etc.

Un conseil : courez-y avant le 5 Août!

Quelques liens pour aller plus loin :

– Le site de la Cinémathèque pour plus d’infos sur l’expo : http://www.cinematheque.fr/fr/expositions-cinema/printemps-2012-tim-burto/tim-burton-exposition.html

– L’article sur les dessins parisiens de Tim Burton par Paris.fr : http://www.paris.fr/accueil/culture/exclusif-tim-burton-croque-paris/rub_9652_actu_112281_port_24330

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